II. Un conflit qui s’internationalise

Les Américains

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Ce document est une photographie prise par Lucien Edmond.

Ce sont quatre soldats noirs du corps expéditionnaire américain appartenant au 370e régiment de la 92e division d’infanterie, provenant de Chicago et stationné à Grandvillars.

Lucien Edmond (1847-1918), est un pharmacien qui se lance dans la photographie en 1905 et témoigne à travers 1500 plaques photographiques de toute la vie de son village, Grandvillars, avant et pendant la guerre jusqu’ à sa mort en août 1918.

Source : Archives départementales du Territoire de Belfort

Les Américains entrent en guerre le 6 avril 1917 du coté des Français, des Anglais et de leurs alliés après le torpillage incessant des sous-marins allemands contre les navires américains dont le plus meurtrier a été en 1915 celui du paquebot de croisière le Lusitania qui a fait des milliers de victimes.

Le général Pershing débarque avec ses troupes le 13 juin 1917 en France. Dans les mois qui suivent les navires se succèdent sur les ports de l’Atlantique. A Paris, le 4 juillet 1947, ils défilent pour célébrer la fête de l’indépendance américaine. Cette parade remonte le moral des Français usés par 3 ans de guerre totale.

Ils sont seulement 80 000 fin 1917 mais leur nombre augmente et atteint 1 million en juillet 1918 et 2 millions au moment de l’armistice. Mais les soldats ne sont pas immédiatement opérationnels ils suivent donc un entraînement pendant plusieurs mois dans des camps installés à Brest, Bordeaux, Saint-Nazaire et le Havre.

Les Américains sont surnommés les « sammies » c'est-à-dire petits soldats de l’oncle Sam, ils portent chapeau de boy scout qu’ils échangent au combat contre un casque en forme de plat à barbe, ressemblant à celui des Anglais. Ils ont comme les Français des bandes molletières qu’ils enroulent au bas du pantalon et portent une large ceinture textile, munie d’une pochette de munitions et sur la poitrine sac contenant un masque à gaz.

Les Américains s’illustrent le 12 septembre 1918 dans la bataille du saillant de Saint-Mihiel, au sud de Verdun, c’est une position verrouillée par les Allemands. C’est leur 1er coup d’éclat et ils jouent un rôle décisif dans l’offensive finale des alliées sur la Meuse et l’Argonne qui les amène à la victoire. Pour la 1ère fois depuis 4 ans les Allemands reculent.

Burak Bilgin et Akcay Hulusi