4e rang : Elodie Blum, Anna Albizati, Léo Feugère , Jean Wollenschneider (graphiste), Thomas Heinis , Loïc Hamadi, Carole Caizergues (professeure), Melwyn Garnier (cachée), Lisa Petitjean.
3e rang : Camille Bardot, Victor Martin, Inès Morin, Ilyès Kaddouri, Guillaume Santial, Rabiya Sahin, Louise Dookun.
2e rang : Marie-Laure Martin, Marie-Amélie Lanois, Sirin Ould Hamouda, Léa Rossez.
1e rang : Renaud Betty, Abry Karim.

Enseignantes en histoire et géographie au collège Mozart de Danjoutin, nous commémorons le centenaire de la 1ère guerre mondiale. Nos projets s’inscrivent dans le contexte national de commémoration du centenaire et à ce titre nous avons obtenu la labellisation nationale par la mission du Centenaire.

Notre projet est de mobiliser tous les élèves d’une même tranche d’âge autour de ce temps fort, en les lançant dans un projet collaboratif ambitieux où chacun apporte sa contribution. A l’échelle d’élèves de 14 ans cet exercice peut prendre une dimension plus modeste, il s’agit d’apprendre à écrire l’histoire : exhumer des vestiges ténus, et leur donner du sens : les présenter, les décrire, les mettre en perspective dans le contexte historique général.

Le temps de la commémoration est celui du rappel, du souvenir, de la célébration et de la confrontation des mémoires. La 1ère guerre mondiale a marqué la mémoire et l'histoire de la France et de l’Europe et a bouleversé l’ordre du monde ce dont témoigne l’emphatique formule « la grande guerre ». Bien que les champs de bataille soient situés loin du Territoire, rares sont les familles qui ne comptent pas au moins un aïeul « tombé au champ d’honneur » entre 1914 et 1918. Ce conflit a imprégné à jamais notre histoire collective et familiale. Depuis leur retour du front, les survivants de la Grande Guerre ont porté le souvenir des combattants lors des commémorations du 11 novembre.

Mais depuis 2008 aucun ne peut plus témoigner et instruire les générations futures, les enseignants sont désormais les agents de transmission et les passeurs de temps, car l’histoire est le fondement de notre culture.

Commémorer permet d’affirmer dans un monde complexe, instable et mouvant, les valeurs républicaines : la fraternité au combat et la solidarité dans l’adversité, l’égalité face au danger et l’amour de la nation dans le sacrifice d’une multitude d’hommes et de femmes.

Au travers de ce projet, nous espérons valoriser notre territoire, affirmer notre identité forte de marge de l’Est, éveiller la curiosité et la sensibilité de nos élèves par une approche historique, artistique et même civique.

Le Territoire a une charge symbolique et émotionnelle en 14 : c’est l’avant poste français face à une Allemagne qui s’est saisie de l’Alsace en 1871. Il porte en lui tout le patriotisme d’une nation prête à la revanche comme en témoigne la statue de la place d’Armes dédiée aux défenseurs de Belfort en 1870, Denfert-Rochereau et Thiers qui représente une Alsacienne surnommée « quand même » pour dire que la lutte continue, afin que l’Alsace redevienne française.

Notre ambition est de réaliser de front sur une année scolaire 5 productions numériques pour 5 classes de 3e.

Les partenaires

Pour mener à bien ce projet, nous nous sommes entourés des partenaires locaux pour nous enrichir de leur savoir-faire. C’est pourquoi nous avons sollicité l’espace Gantner de Bourogne pour sa maîtrise des nouvelles technologies, les Archives Municipales de Belfort et les archives Départementales du Territoire de Belfort pour leurs fonds archivistiques. Par le partenariat avec l’espace Gantner, nous avons sollicité la collaboration de Jean Wollenschneider (jean-w.fr), graphiste qui nous a soutenus dans l’élaboration de nos projets. Son regard professionnel et artistique nous a permis de construire notre projet numérique tout en respectant nos désirs pédagogiques.

Empreintes d'un conflit

Le projet « Empreintes d'un conflit » est la réalisation d’une carte interactive de Belfort où sont localisées, décrites et expliquées les traces de 14-18.

C’est un projet évolutif qui se déroulera sur 4 ans afin de faire émerger différents thèmes liés à la Grande guerre comme : la vie militaire, les bombardements, les hôpitaux militaires, les industries de guerre, la vie quotidienne, le souvenir des soldats morts pour la France et les grands personnages ayant laissé leur trace sous forme de rue, de place ou de statue.

Deux thèmes ont été choisis cette première année du projet : la ville militaire et la ville bombardée. Les élèves de 3A ont consacré 9 heures à la réalisation du projet accompagnés par Jean Wollenschneider et leur professeur d’histoire Carole Caizergues.

Chacune des 3 sessions de 3 heures à permis aux élèves de faire d’une part le travail d’historien : rechercher dans des sources et images d’archives les éléments pour présenter, décrire les lieux sélectionnés pour la carte et d’en rédiger les notices illustrées.

D’autre part, la découverte du métier d’infographiste et de la mise en valeur visuelle des informations trouvées. Les élèves ont pu ainsi imaginer et créer deux personnages. Ils ont imaginé leur vie en fonction d’éléments réels venant de livres, de documents des archives municipales (enfant) et ont crée l’aspect visuel combinant photos d’époque et photos de leurs camarades de classe.